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Le prix des terres sous les 6000 €/ha

Pour la première fois depuis 1996, le prix des terres et prés libres a reculé en 2017. Les surfaces échangées sont, elles, au plus haut depuis 2001.

Les marchés fonciers ruraux ont connu, en 2017, « une année d’intense activité », a commenté la Fédération nationale des Safer (FNSafer), le 31 mai devant la presse. Les surfaces échangées sont « au plus haut depuis 2001 » : 86 260 transactions (+ 7,6 %) pour 381 000 ha (+ 5,9 %) et 4,6 milliards d’euros (+ 15,5 %). Et pourtant, le prix moyen des terres et prés libres s’affiche à la baisse, pour la première fois depuis 1996, et revient à 5 990 €/ha (- 0,8 %). Explication avancée par la FNSafer : « la faiblesse des revenus agricoles ». Le prix des terres louées non bâties « poursuit sa progression, soutenu par les acquisitions des non-agriculteurs » : + 3 % à 4 690 €/ha. Si le rendement locatif brut se replie légèrement (à 2,85 %), en sympathie avec l’indice national des fermages, il reste supérieur aux taux du plan épargne logement (1 %) ou du livret A (0,75 %).

Dans l’univers du foncier agricole, les échanges de parts sociales constituent un marché dans le marché. « Un marché opaque de 1,3 milliard d’euros », assène la FNSafer, qui représente « l’équivalent d’au moins 20 % de la valeur du marché foncier agricole ». Les sociétés d’exploitation agricole (5 490 transactions pour 1,07 Md€ en 2017), détenues aux deux tiers par des agriculteurs, côtoient des sociétés de portage du foncier (670 transactions pour 86 M€), contrôlées au deux tiers par des non-agriculteurs. Les étrangers (107 acquisitions pour 122 M€) pèsent « un poids limité dans le marché ».

BC

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