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Au premier trimestre 2025, la filière caprine française a enregistré un net ralentissement. Près de 101 millions de litres de lait de chèvre ont été collectés, soit une baisse de 5,3 % par rapport à la même période en 2024.
Cette diminution s’explique en grande partie par une chute des livraisons en Nouvelle-Aquitaine, région phare de la production caprine, où le nombre de livreurs a significativement reculé. Pour maintenir le niveau de transformation malgré la baisse des volumes, les stocks de produits de report ont été largement sollicités. Mais cela n’a pas suffi à compenser le manque. Résultat : les importations de produits caprins de report ont fortement augmenté, bondissant de 34,7 % sur un an, pour atteindre 16,5 millions d’équivalents litres (EQL).
Dans ce contexte tendu, le prix réel moyen du lait de chèvre a atteint 962,7 €/1 000 litres, en hausse de 1 % par rapport au premier trimestre 2024. Cette progression intervient malgré une période habituellement marquée par une baisse saisonnière des prix. Par ailleurs, la qualité du lait s’est améliorée sur cette période, avec une composition plus riche en matières grasses et protéines, ce qui est favorable à la transformation fromagère.
Cette conjoncture souligne la fragilité de la filière, soumise à des défis structurels (départs d’éleveurs, manque de renouvellement, volatilité des volumes) et conjoncturels (pression sur les stocks, recours accru aux importations). Les professionnels appellent à renforcer les dispositifs d’accompagnement pour éviter une désorganisation durable du secteur.
Alors que la demande en produits caprins reste dynamique, notamment pour les fromages sous signe de qualité, la relance de la production française apparaît comme une priorité stratégique.
