Alors que le salon international de la filière caprine, Capr’Inov, a refermé ses portes fin novembre, l’Anicap affiche son inquiétude sur l’avenir de la filière.
« Malgré un regain récent de la production de lait de chèvre en cette fin d’année 2025, la mauvaise dernière campagne fourragère se traduit par un recul du revenu des éleveuses et éleveurs dans la majorité des systèmes de production », alerte l’Anicap (Association Nationale Interprofessionnelle Caprine) dans un communiqué de presse. Parallèlement, une diminution préoccupante du nombre de producteurs livreurs est constatée : plus de 10 % ont disparu en dix ans.
Les investissements nécessaires pour créer de nouvelles chèvreries deviennent hors de portée. Pourtant, la filière caprine doit relever un défi majeur : installer de nouveaux producteurs. Si elle reste attractive, les coûts d’installation explosent. En plus d’une stabilisation des coûts de production à un niveau élevé, la hausse très forte des coûts de construction pèse à la fois sur les créations et sur les modernisations de bâtiments, pourtant essentielles pour améliorer les conditions de travail. En cinq ans, le coût moyen des bâtiments (1 800 €/chèvre en 2025) et celui d’une salle de traite (400 €/chèvre en 2025) ont augmenté de plus de 35 %.
Une mobilisation nécessaire pour préserver la souveraineté française
« Pour garantir l’avenir de la filière, une mobilisation collective est indispensable afin de retrouver une capacité d’investissement capable d’absorber la hausse des coûts et de soutenir le renouvellement des générations. La demande en produits au lait de chèvre reste solide dans un contexte favorable aux productions françaises. Il est essentiel d’y répondre tout en assurant la pérennité de la filière : il n’y aura pas de produits au lait de chèvre français sans lait de chèvre d’origine française», conclut l’Anicap.
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