Dernières nouvelles

Gènes Diffusion dans les starting-blocks

Les dirigeants de Gènes Diffusion et des entreprises de mises en place associées ont présenté, le 12 juin 2019, l’Organisme de sélection (OS) « nouvelle génération » dont ils attendent l’agrément en races Holstein et Charolaise. Modèle économique proposé aux éleveurs : « on paie si on consomme ».

Quelque 150 professionnels de la génétique et du contrôle de performance en élevage bovin se sont retrouvés, le 12 juin à Verrières-le-Buisson (Essonne), pour la présentation du nouvel OS. Une réunion programmée de longue date mais ternie par un agrément toujours « en cours d’instruction », a regretté Alain Guillaume, le président de l’Union Gènes Diffusion. En théorie, le ministère de l’agriculture avait deux mois pour se prononcer sur les demandes d’agrément qui lui ont été adressées le 1er février 2019 pour la race Holstein et le 13 mars 2019 pour la race Charolaise. Cependant, trois mois plus tard, la réponse se fait toujours attendre, sans motivation technique affichée, laissent entendre les responsables de Gènes Diffusion . Cela ne les a pas empêchés de préciser les ambitions et le fonctionnement du nouvel OS, lequel s’inscrit dans le nouveau paysage concurrentiel créé par le règlement zootechnique européen (RZE) entré en application le 1er novembre 2018.

Un « rattachement non exclusif »

Pour entrer dans la base génétique détenue par Gènes Diffusion et bénéficier, en retour, des informations qu’elle contient et des services associés, l’éleveur doit remplir un document de « rattachement non exclusif » qu’il peut tout aussi bien « révoquer sans délai », souligne Alain Guillaume. L’éleveur coche les données relatives à son troupeau qu’il souhaite ou non mettre en partage : identification, reproduction, performances, indexations… « En moins de deux mois, 5 000 éleveurs ont déjà signé chez Gènes Diffusion », se félicite le président.

« L’enregistrement dans le Livre Généalogique est gratuit. L’indexation est offerte. On ne paie pas pour entrer. On paie si on consomme », résume François Desmons, directeur général de Gènes Diffusion. Dans les deux races, le conseil d’accouplement OptiGEN est gratuit, de même que l’édition de pedigrees pour le marché français. En revanche, l’édition de certificats zootechniques pour l’exportation est facturée 30 € HT par animal. Le pointage d’animaux, le conseil génétique, l’estimation ou la certification d’animaux, qui impliquent la présence d’un technicien sur l’exploitation, sont facturés 60 €/h HT (+ 40 € HT pour le déplacement).

Benoît Contour

A télécharger :

 

Lisez également

14 % du lait de chèvre est valorisé via une AOP

En 2022, les volumes commercialisés en produits laitiers AOP(1) ont atteint 253 134 tonnes. Ils enregistrent une légère baisse par rapport à 2021 (- 2 %). Le chiffre d’affaires correspondant est estimé à 2,5 milliards d’euros. Au total, 14 277 producteurs laitiers sont engagés dans une ou plusieurs démarches AOP.